LE PRIEURE DE SERRABONA
Evolution de la construction
Le prieuré avant restauration

La plus ancienne mention du lieu remonte à 1069,
date à laquelle une église paroissiale dédiée à la Vierge
est citée. Treize ans plus tard, en 1082, un collège de chanoines de l’ordre de Saint Augustin
est établi dans les lieux.

L'édifice fera alors l'objet d'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement.
La nouvelle collégiale est consacrée en 1151 par l'évêque d'Elne. Le collège était mixte,
car comprenant des hommes et des femmes, qualifiées de converses, genre de servantes qui n'avaient pas droit au chapitre.

L'apogée du prieuré fut de courte durée :
les troubles commencent aux XIII ème et XIV ème siècles avec l'individualisme croissant des chanoines qui s'octroient des maisons privatives au lieu de partager des lieux de vie commune comme il était dit dans la règle.


La décadence devient alors inéluctable et atteint un tel degré au cours du XVI ème siècle que le pape sécularise alors le prieuré, comme tous ceux rattachés
à la règle de Saint Augustin en Espagne.

Rattachée à Solsona en Catalogne (nouveau diocèse établi à cette époque), la collégiale devient église paroissiale et tombe lentement dans l'abandon et l'oubli.

Au début du XIXe siècle, toute la partie occidentale de l'église s'effondre, minée par les intempéries… de même on n'hésite pas à démonter, dans le cloître, la rangée intérieure de colonnes et chapiteaux pour constituer un retable dans l'abside.

Les lieux deviennent alors la propriété d'un particulier qui entreprend des restaurations dans les années 1900 (cette époque marque le début d'une période, déjà amorcée au XIX ème siècle, de redécouverte du patrimoine local) et qui se poursuivirent tout au long du XX ème siècle.

C'est dans les Pyrénnées Orientales entre le pic du Canigou et le site de l'Ille sur Têt, dans la vallée du Boulès que le voyageur découvre
cette petite merveille de l'art roman catalan.
au premier plan le site des orgues d'Ille sur Têt au pied du Canigou