Sebastião Salgado

Sebastião Ribeiro Salgado est le plus français des photographes brésiliens.
Né au Brésil dans l’état de Minas Gerais en 1944, il est le seul garçon de la famille
parmi sept sœurs. Il obtient une maîtrise d’économie à l'université de São Paulo.

En 1969, à 25 ans, il s’installe à Paris où il établit sa base de travail.
En 1971 il est à Londres où il travaille pour l’Organisation Internationale du Café.

Deux ans plus tard c’est la révélation … Dès 1973, en autodidacte, il se lance
dans la photographie. Vite repéré, il intègre tour à tour les agences Sygma, Gamma
et Magnum. En 1994 il crée avec son épouse Lélia sa propre agence
Amazonas Images.

Il travaille principalement en argentique noir & blanc. Ses sujets il les choisit lui-même. Il est un observateur de la condition humaine. Migrants, travailleurs dans des conditions difficiles, mineurs, victimes de la famine sont ses sujets de prédilection
et le N&B donne encore plus de profondeur à son travail.

En 2001 l’UNICEF le choisit comme son représentant spécial.

Le 13 avril 2016, 73 ans, il est élu membre de la section de photographie de l’Académie
des Beaux-Arts au fauteuil de Lucien Clergue décédé deux ans plus tôt.

Il sera peiné par les allégations d’une certaine presse nord-américaine qui l’accuse d’utiliser la misère humaine d’une manière mercantile.

A vous de juger !

pour en savoir plus sur Sebastião Salgado


Hommage à Paul Neal "Red" Adair

Est un pompier spécialiste et innovateur dans l’extinction et le bouchage des éruptions
des puits de pétrole offshore et terrestres. En 1991 il est arrivé à bout des incendies
des puits de pétrole au Koweit provoqués par le retrait des troupes irakiennes
qui avaient envahi le petit état du golfe persique.

Le photographe présente ici quelques-unes de ses photos tirées de son livre
« Un Désert en Feu » paru en 2016 et explique sa présence sur le théâtre des opérations.

« Par pure coïncidence, je me trouvais alors au Vénézuela pour photographier l'importante industrie pétrolière de ce pays lorsque j'appris que les champs pétrolifères
du Koweït étaient en flammes.


Les nouvelles de cette catastrophe alarmaient d'ailleurs le Vénézuela au point où,
pour des raisons de sécurité, il interdit ses sites d'exploitation
aux étrangers et m'expulsa très vite de la région pétrolière de Maracaibo.

A cette époque, le monde entier savait
qu'une gigantesque coalition militaire internationale, conduite par les Etats-Unis,
se préparait à chasser l'armée irakienne du Koweït.

Son succès allait marquer le début d'une ère d'instabilité dans tout
le Moyen-Orient, situation qui se poursuit encore aujourd'hui. »

Red Adair - Koweït 1991
Un champ pétrolifère en feu - Koweït 1991 - Guerre du Golfe
cliquez sur les icônes pour agrandir
Quelques photographies tirées de ses nombreuses publications ...
... et tant d'autres ...

Le photographe a contribué à la campagne de Survival International en faveur des Awá.
Chasseurs-cueilleurs nomades, les Awá se déplacent constamment, emportant avec eux enfants
et animaux de compagnie et tout ce dont ils ont besoin : ustensiles divers, hamacs, arcs et flèches…

Ils vivent de la chasse aux cochons sauvages, aux tapirs et aux singes, sillonnant la forêt amazonienne armés d’arcs de deux mètres de long, de la cueillette de plantes comestibles comme
les noix de babaçu ou les baies d’açai et de la récolte du miel.

Les Awá se déplacent aussi la nuit, s’éclairant à l’aide de torches faites
d’une résine que les femmes extraient de l’acajou brésilien le maçaranduba.

Chaque vallée, chaque cours d’eau, chaque sentier est inscrit dans leur esprit.
Ils ne conçoivent pas l’idée de partir, de quitter la terre de leurs ancêtres.

Aujourd’hui, les forêts des Awá disparaissent plus rapidement
que dans tout autre territoire indigène d’Amazonie brésilienne.

Des images satellites ont révélé que plus de 34% du territoire Awá a déjà été détruit
en dépit du fait qu’il soit légalement reconnu. Harakwá commence à ressembler à un désert.

« Depuis très longtemps nous demandons que nos envahisseurs soient expulsés. Nous ne voulons pas que les bûcherons détruisent notre forêt. Nous aimons voir notre forêt debout.
Si vous détruisez la forêt, vous nous détruisez aussi. »


Parole d’un Awá

Sebastião Salgado en son pays de naissance
l'Amazonie brésilienne.

Pour les Awá, la terre n’a qu’un seul nom :
Harakwá, ou "l’endroit que nous connaissons".
La terre des Awa se situe dans l'état de Maranhão

Cet endroit est au milieu de la forêt amazonienne !