MARSEILLE
Marseille fut fondée vers 600 Av. Jc. par des navigateurs phocéens arrivés par hasard dans la baie du Lacydon.

L’endroit leur plut et ils décidèrent de s’y installer comme ils le firent pour bien d’autres comptoirs autour de la mer Méditerranée allant
de Byzance, Naucratis, Rhodes, Milet, Cyrène ou encore Tarante et Syracuse. Ils baptisèrent leur localité « Massalia ».

Eux-même venaient de la cité de Phocée sur la côte Egéenne, aujourd’hui un petit village en Turquie, Foça.
Dès lors Massalia la phocéenne et Carthage la phénicienne deviennent les principaux ports de la méditerranée occidentale.

La fondation de Massalia repose quand même sur une belle légende qui ferait pâlir de dépit nos actuels politiciens européens
en matière d’accueil des étrangers !

C’est la légende de Gyptis et Protis …

« Simos et Protis étaient les chefs de flotte de l’équipage phocéen qui mit pied-à-terre sur la baie du Lacydon.
Ils furent accueillis par des bergers d’une peuplade celto-ligure, les Serobriges qui habitaient sur les hauteurs des environs.

Leur roi, Nannus, heureux d’accueillir des étrangers invita Simos et Protis aux noces de sa fille Glyptis qui se tenait le soir même.

La tradition voulait que la mariée choisisse son futur époux le jour même de son mariage en lui offrant une coupe d’eau
au cours du banquet. Et là, surprise ! Gyptis offrit la coupe à Protis le phocéen, dédaignant ainsi les prétendants de son peuple.

Pour célébrer cette union, Nannus, voyant là un signe des dieux, offrit aux phocéens
de s’installer dans la baie du Lacydon et de fonder leur cité Massalia. »

Longue d’un kilomètre, de l’église des Réformés au Vieux Port, la Canebière est le cœur de Marseille.
Elle doit son nom à une activité maritime par excellence : la fabrication et le commerce de cordages
et d’élingues pour les bateaux. Pour ce faire on se sert d’une plante, le chanvre ou « cannabis » :
d’où La Canebière aujourd’hui
La corniche Kennedy, route urbaine du front de mer qui rejoint la plage des Catalans
à celle du Prado. Baptisée en 1963 en hommage au président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy, l'année de son assassinat

Partant de la Canebière, la rue de Rome arrive à la place Castellane
d’où repart l’avenue du Prado bordée de platanes jusqu’aux abords
du stade Vélodrome cher aux marseillais
La « Pointu » - barque de pêche traditionnelle emblématique de la Provence méditerranéenne.

Elle est propulsée par aviron, voile latine ou moteur marseillais, le fameux et séculaire Baudoin. Sa coque de forme pointue rappelle celles des pirogues néolithiques.
On compte dans sa famille, entres autres …
La Barque catalane
la Bette marseillaise
la Mourre de Pouar toulonnaise …
L’Estaque un quartier situé au nord-ouest de Marseille.
Tour à tour ,depuis le XIXème siècle, hameau de pêcheurs, centre de fabrication de tuiles
et désormais station balnéaire. Ses magnifiques paysages ont inspiré
Cézannes, Braque ou encore Renoir …

Petit village de pêcheurs, les Goudes dégage une impression de « bout du monde ».
Un dicton marseillais dit bien … « Va donc te jeter aux Goudes ! »
Pourtant c’est un quartier du 8ème arrondissement de Marseille et même s’il se trouve
au bout d’une voie sans issue il n’est pas moins aux portes
des mythiques calanques marseillaises

Le château d’If se trouve sur l’îlot éponyme qui fait partie de l’archipel du Frioul
à moins d’un kilomètre de Marseille. La forteresse a été édifiée sur ordre de François 1er.
Pendant près de 400 ans elle a servi de prison et a été rendue célèbre par Alexandre Dumas
dans son roman « le Comte de Monte-Cristo »
Plus de 100.000 visiteurs par an se pressent pour le visiter

Le Planier - cet îlot abrite un phare dont l’Histoire remonte au XIVème siècle
où se trouvait une « tour à feu » puis succédèrent : une tour de 6 mètres en 1774,
de 36 en 1829, de 60 en 1881 qui fut détruit par les allemands en 1944.

Le phare actuel allumé en 1959 est automatisé depuis 1986.
Sa portée est de 23 miles marin soit 42,5 km.

Les secs et écueils qui l’entourent ont causé de nombreux naufrages dont celui du bananier le « Chaouen ».
S a proue avait éperonné l’îlot. Facile d'accès il fait les joies des plongeurs sous-marins. (photo de droite)

Un peu plus loin on peut visiter l’épave d’un avion de chasse allemand Messerschmitt 109 abattu en 1944 par la DCA marseillaise.
Le pilote, Hans Fahrenberger, avait réussi à se réfugier sur l'île toute proche

Depuis 1750 les auffiers se sont établis dans ce petit village.
C’est la plante qui servait à la fabrication de vannerie, des cordages et des filets de pêche,
l’alfa, qui a donné son nom au vallon des Auffes.
Aujourd’hui, situé dans le quartier d’Endoume, le petit village abrite une cinquantaine
de maison de pêcheurs. On le trouve en se promenant entre la plage des catalans
et l'anse de Malmousque

A moins de cinq minutes du Vieux Port la plage des Catalans offre aux marseillais
un lieu de baignade très prisé. Son nom remonte au XVIIème siècle quand des pêcheurs catalans s’étaient définitivement installés dans une infirmerie désaffectée
Les Bains Militaires dans l’anse de Malmousque ont été créés en 1846
Sur la presqu’ile d’Endoume, en plein centre-ville, au sud du vallon des Auffes,
on trouve : les îles des Pendus, la calanque de Malmousque, la calanque du Cuivre,
les Bains Militaires, la plage Batterie des Lions, la plage du Maldormé,
l’anse de la Fausse Monnaie … petits paradis !
Centre des Permissionnaires de la Légion étrangère se trouve dans la calanque du Cuivre.
Il héberge les légionnaires et les sous-officiers célibataires qui souhaitent
y passer leurs permissions de détente, leurs congés de fin de campagne
ou une permission de convalescence
Plage de la Batterie des Lions
Plage du Maldormé
Anse de la Fausse Monnaie
De nombreuses légendes courent sur l’origine de son nom :
le très catholique capitaine de la milice de Marseille, Charles de Cazault,
en signe de protestation contre le très protestant roi de France Henri IV,
fit battre sa propre monnaie. Il fut exécuté et sa monnaie aurait été jetée dans l’anse …

Les îles des Pendus
Le 21 novembre 1423 Alphonse V d’Aragon envahit et pille Marseille.
12 citoyens des plus notables de la cité furent pendus sur un des l’îlots …

La bouillabaisse, ce ragout, était autrefois la soupe de poisson du pauvre
que les pêcheurs faisaient cuire au fond de leur « pointu » ou de leur « bette »
avec les petits poissons de roche invendable

Aujourd’hui, plat emblématique de Marseille, elle se compose
d’une soupe de poissons, de croutons frottés à l’ail, de tranches de pain tartinées
de « rouille », de pommes de terre et de morceaux de poissons …

Tout autour de la Méditerranée, depuis déjà le Ier siècle, de l’Espagne au Maghreb
en passant par l’Italie, la Grèce … on dégustait la « samsa » olives pilées
avec de l’huile d’olive du cumin et de l’anis

C’est en 1881 qu’à Marseille fut concoctée la recette de la « tapenade », olives noires ou vertes, pilées dans un mortier avec de l’huile d’olive des « tapena » (câpres)
des filets d’anchois, de l’ail et des herbes de Provence …

C’est en été que l’on déguste la soupe au Pistou. Simple à réaliser
et économique elle se compose de légumes d’été, Haricots verts, blancs et rouges, courgettes, pommes de terre et tomates que l’on sert avec le « pistou »
un mélange d’ail pilé, de basilic et d’huile d’olives
Recette emblématique de la ville de Marseille, le grand aïoli réunit
toutes les saveurs et parfums typiques de la Provence

Entre terre et mer, le plat associe légumes colorés, bulots, morue, supions
et œufs durs qui sont bouillis avant d'être accompagnés
de la célèbre sauce à l'ail du même nom
Il existe plusieurs recettes d’anchoïade : pour l’anchoïade de Jacques
placer, dans un récipient allant au feu, les anchois arrosés d’huile d’olive
d’ail écrasé et un filet de vinaigre et faire cuire à feu doux jusqu’à ce que
les anchois soient fondus. Déguster froid, accompagnée de légumes de saison
Pieds et Paquets

Une fois de plus cette spécialité marseillaise va chercher ses origines
loin dans le temps … la légende de la fondation de Marseille
(voir tout en haut de cette page) raconte que contre toute attente Gyptis,
la fille du roi celto-ligure choisit comme époux Protis le phocéen
fraichement débarqué dans la baie du Lacydon

Elle lui offrit, pour le choisir comme époux, une coupe d’eau et … en gage d’amour,
des pansettes (petits paquets faits avec de la panse d’agneau roulés),
farcies de chair et d’herbes de la région. Ce mets devint l’ancêtre des paquets marseillais, auxquels on ajoutera plus tard les pieds d’agneau

En 1880 Louis Ginouvès, cuisinier dans le quartier de la Pomme,
mis au point la recette des « Pieds et Paquets » actuelle

Le « pan-bagnat », pain mouillé en occitan, est un petit pain portatif
contenant dans sa version actuelle, thon ou anchois, salade œuf dur,
olives noires et tomate imbibé d’huile d’olive

Son origine est niçoise. Au XIXème siècle, plat du pauvre, (encore un qui a bien tourné !) il était fait avec du pain rassis ramolli avec de l’eau puis progressivement
on y ajoutait une feuille de salade ou encore un morceau de thon ou des anchois
en fonction de son porte-monnaie. Plus tard il devint le « meranda »,
casse-croute du matin des ouvriers, élaboré avec des ingrédients
simples et bon marchés

Ne pas confondre « churro » sévillan » et « chichi fregi » marseillais.
Ce dernier est originaire du village de l’Estaque. Etymologiquement « chichi »
à cause de sa forme viend du zizi dans la langue des enfants
et « fregi » vient de son mode de cuisson … frit.
Ce gros beignet largement saupoudré de sucre se vent dans la rue,
sur les plages, dans les fêtes foraines et dans les foires

La « poutargue », originaire de Martigues, est un mets d’une grande délicatesse
et relativement peu connu du simple mortel autre que méditerranéen !

En 1777 Jean-Pierre Papon un prêtre oratorien et historien racontait :
« La poutargue, qu'on y fait avec les œufs des femelles des mujous, ou mulets, qu'on sale quand on a bien nettoyé les ovaires,
et qu'on fait sécher au soleil, après les avoir aplatis sous un poids qu'on met dessus, passe pour être fort délicate »

Enduite de cire pour être bien conservée on la déguste en tranches fines et rapée.
Quant à l’origine de son nom il faut le chercher tout autour de la Méditerranée.
Algérie, Tunisie, Turquie, Grèce, Italie et même Portugal elle devient :
putargo, batirakha, bottarga, butarga,

Depuis 1960 tous les dimanches du mois de février
à Carry-le-Rouet c’est la Fête de l’Oursin : l’Oursinade.
C’est à cette époque que les châtaignes de mer
sont au mieux de leur forme

On raconte qu’en 1952 lors d’une simple dégustation
d’oursins à la calanque du cap Rousset à Carry,
le maire de l’époque se vit offrir son poids en oursin !
C’est depuis que l’oursin acquit son titre de noblesse

L’emblématique stade Vélodrome a été inauguré en présence de Léo Lagrange sous-secrétaire d'Etat aux sports
le 13 juin 1937. C’est, aujourd’hui, le temple de l’Olympique de Marseille
A l’époque il pouvait recevoir 35.000 spectateurs. Deux dates ont vu sa capacité augmenter :
en 1998 peu avant la Coupe du Monde il passe à 60.000
et en 2016 à l’occasion du Championnat d’Europe de football 2016 on augmente sa capacité de 7000 places

La gare de Marseille-Saint-Charles a été inaugurée en 1848 selon les plans
de l’ingénieur Gustave Desplaces. A l’époque les passagers n’avaient pas accès au centre-ville

Ce n’est qu’en 1927 que l’escalier monumental a été inauguré par le Président de la République
Gaston Doumergue. Il permet la communication entre la gare et le centre-ville par le boulevard d’Athènes.
Trois travées, 15,5 mètres de haut, 104 marches, entrecoupé de 7 paliers,
il est rythmé par quatre groupes de sculptures.

Deux maigres cours d’eau passent à Marseille : l’Huveaune et le Jarret.
La cité manque d’eau et pour y remédier il est décidé de construire un canal
pour dériver les eaux de la Durance

Il fallait faire vite car le souvenir des années 1834/1835 était présent dans tous les esprits ;
une terrible sécheresse suivie de pluies diluviennes firent déborder les deux cours d’eau occasionnant des inondations qui provoquèrent une épidémie de choléra.
Fin 1834 près de 900 morts et été 1835 plus de 2500 morts

La municipalité décide de construire sur le plateau de Longchamp un château d’eau
pour recevoir les eaux de la Durance. Le palais Longchamp sera inauguré en 1868.
Outre le réservoir d’eau le palais est composé de plusieurs musées, d’un parc zoologique
avec uniquement des statues d’animaux … et d’un jardin botanique agrémenté de cascades

Personnages célèbres
Marcel Pagnol, écrivain, cinéaste, enfant d’Aubagne et du Garlaban, académicien mais surtout
père d’une fresque provençale par ses livres : La Gloire de mon père, Le Château de ma mère,
le Temps des Secrtes, l 'Eau des collines, Jean de Florette et Manon des Sources …
et par ses films servis par les grands nomsde l’époque : Raimu, Fernandel, Pierre Fresnay,
dans Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)… Plus tard d’autres prendront le relais,
Yves Montant, Daniel Auteil, Emmanuelle Béart …

Il dort dans le petit cimetière du village de la Treille entre Marseille et Aubagne à l’ombre du Garlaban
Edmond Rostand, écrivain, dramaturge, poête et essayiste est surtout connu
pour sa pièce de théâtre
Cyrano de Bergerac.
C’est l’Aiglon qui lui ouvre les
portes de l’Académie Française
Fernand Pouillon est marseillais d’adoption. Il est né en 1912 en Haute Garonne.
Mais aujourd’hui son nom est définitivement accolé à Marseille

En 1943 le gouvernement de Vichy décide de la démolition par les allemands de la rive nord du Vieux-Port
après l’évacuation d’environ 20 000 personnes pour décongestionner la vieille ville

En 1947 Eugène Claudius-Petit à la tête du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme confie à un groupe d’architectes, avec à sa tête Fernand Pouillon, le soin de réaménager le quartier du Vieux Port et de sa rive nord.
Pouillon impose l’idée de blocs réguliers séparés, construits en pierre blonde du Pont du Gard

Le chantier dure 6 ans et en 1953 le cœur de Marseille retrouve un nouvel aspect … qui est celui d’aujourd’hui

Le quai du Port en 1943 juste avant la démolition du quartier du Panier
Le Vieux Port et les nouveaux immeubles de Fernand Pouillon en 1955
Zinédine Zidane : qui ne connait Zizou le magicien sur la planète !

Il est né à Marseille et habite avec ses parents, ses trois frères et sa sœur dans la cité de Castellane.
Son père travaille dans un supermarché près de la place Tartane. C’est sur cette même place que le petit Yaz
fait ses premières armes avec le ballon rond aux pieds ... depuis c’est la voie royale comme joueur professionnel :
Cannes, Girondins de Bordeaux, Juventus de Turin, Real de Madrid et cinq sélections en équipe de France dont une à 17 ans.
La consécration vient avec la Coupe du Monde 1998 et l’Euro 2000

De janvier 2016 à fin mai 2018, et à partir de mars 2019, il est l'entraîneur du Real Madrid CF,
où il a terminé sa carrière de joueur

Fernand Contandin, dit Fernandel, comique emblématique du cinéma d'avant et
d'après la Seconde Guerre mondiale, était aussi chanteur, acteur et réalisateur

« L’homme à la gueule de cheval » comme il aimait à s’appeler lui-même, débute sa carrière
dans le music-hall. Mais c’est au cinéma qu’il sera le champion du box-office :
Le Schpountz, L'Auberge rouge, Ali Baba et les Quarante voleurs ou La Cuisine au beurre,
au même titre que plusieurs de ses personnages, à l'image de Don Camillo

Il a également tenu avec succès des rôles plus dramatiques, notamment dans Naïs,
La Vache et le Prisonnier ou Heureux qui comme Ulysse …

Chanteur populaire, il a également laissé une discographie importante, parsemée
là aussi de classiques tels que Félicie aussi, Ignace ou Le Tango corse

Gaston Defferre, homme politique et résistant français il est surtout connu comme
l’emblématique maire de Marseille de 1944 à 1945 et de 1953 à sa mort le 7 mai 1986
. Il est aussi connu pour avoir disputé le dernier « duel pour l’honneur » de l’Histoire de France

Parlementaire et ministre sous la IVème et Vème République il a donné son nom
à deux lois –cadre sur la décolonisation en 1956 et la décentralisation en 1982

En avril 1967 Gaston Defferre, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a un différend dans l’hémicycle avec un collègue
René Ribière à qui il crie « Taisez-vous abruti ». Ce dernier demande des excuses qui lui sont refusées et le duel a lieu
dans la résidence privée de Jean de Lipkowski. Blessé une première fois René Ribière persiste pour continuer
mais à la seconde estafilade, Gaston Defferre consent à mettre fin au combat

Ivo Livi alias Yves Montand de son nom de scène est d’origine italienne naturalisé français.
Il n’a que deux ans quand ses parents fuyant le régime fasciste, arrivent à Marseille en 1923 avec son frère Giuliano
et sa sœur Lydia. A l’âge de 17 ans il commence par faire « chauffeur de salle » dans un music-hall marseillais
puis participe à des spectacles, chantant Trenet, Chevallier, Fernandel ... Son nouvel impresario lui conseille
de trouver un nom de scène, alors Ivo pense à sa mère qui lui criait « Ivo monta » pour qu’il rentre à la maison

Acteur, sa filmographie est impressionnante avec Henri-Georges Clouzot, Claude Berry, Costa-Gavras, Claude Lelouche , Sacha Guitry, Jean-Pierre Melville, Marcel Carnet, Claude Sautet, Alain Corneau, Jean-Claude Rappeneau,
Henri Verneuil etc … et comme chanteur on retiendra Les Feuilles mortes, C'est si bon, Mais qu’est-ce que j’ai ?

Rien dans les mains, rien dans les poches ou encore La Bicyclette

Paul Ricard, plus qu’un patronyme c’est une institution. Entrepreneur, il est le créateur du « Vrai pastis de Marseille » le Ricard.
Son désir de faire des études aux Beaux-Arts de Marseille fut contrarié par son père, marchand de vin, qui le veut prenant la suite
de l’entreprise familiale. Ses tournées avec son père auprès de ses clients le mène à rencontrer
un certain Monsieur Espanet, bouilleur de cru, ex-coiffeur

Dès lors, à 17 ans, avec son frère il se livre, dans un garage aménagé en laboratoire, à de multiples mélanges et à tester
les arômes comme la réglisse et des plantes provençales. Il élabore finalement une recette incluant
un mélange d'anis étoilé et d'anis vert teinté d'une pointe de réglisse

Les bistros de son quartier sont mis à l’épreuve, malgré l’interdiction, ce qui lui occasionne des démêlés avec la police.
Pourtant l’affaire est lancée … le « Ricard » est adopté et devient l’apéritif préféré des provençaux et plustard de biens d'autres ...

Paul Ricard est aussi un mécène dont les actions sont aussi variées qu’inattendues :
Sur son domaine de 1000 ha. à Signes dans le Var, il construit un circuit automobile le circuit du Castellet Paul Ricard.
Il lance un club de rugby à XIII, "Marseille XIII"

Avec la « fondation océanographique Ricard », Paul Ricard finance un « Observatoire de la Mer » en Méditerranée
pour le docteur Alain Bombard. Toujours dans le domaine marin, Paul Ricard est le mécène du navigateur Alain Colas en 1973
puis il soutient Éric Tabarly en 1978 pour la conception de l'Hydrofoil, l'ancêtre de l'Hydroptère :
amoureux de la mer et propriétaire d’un bateau de croisière, le Garlaban, du nom de la montagne de son enfance,
Paul Ricard fit parler la passion. En 1961 il lance avec le quotidien « La Marseillaise » et Charles Pasqua
son directeur des ventes le « Mondial la Marseillaise à pétanque »

En 1958 il fait l’acquisition de l’île des Embiez et de 83 ha. de forêts qui surplombent la Méditerranée. Plus tard cette forêt sera cédée
au Conservatoire National du Littoral pour 1 franc symbolique rendant le site définitivement inconstructible …

Merci Monsieur Paul !

Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM),
comme son nom l’indique, est consacré aux civilisations européennes et méditerranéennes

Construit sur l’emplacement d’un ancien terminal portuaire il fait face au Fort Saint-Jean, réaménagé pour l’occasion, situé à l’entrée du Vieux Port. Une passerelle relie les deux sites
Une autre passerelle relie ce dernier au quartier du Panier

Le musée a été conçu par l'architecte Rudy Ricciotti en collaboration avec l'architecte Roland Carta.

Sur une surface de 15.000 m² il est entouré d’une coquille en treillis de béton fibré.
Il abrite des expositions sur deux niveaux, avec un auditorium souterrain de 400 places
La collection permanente et la librairie sont situées au rez-de-chaussée
Sur la terrasse au sommet du bâtiment on trouve un restaurant avec
une vue panoramique sur la baie de Marseille, la Corniche et le Prado

Le Panier est le plus ancien quartier de Marseille et pour cause … c’est là, sur le Lacydon, que Protis fonda,
il y a plus de 2600 ans, sa colonie phocéenne

Situé au nord du Vieux Port il couvre un espace de trois buttes, la butte Saint-Laurent, la butte des Moulins et la butte des Carmes.
Le nom du Panier viendrait d'une auberge ayant comme enseigne un panier. Jusqu’à sa destruction pas les allemands en 1943,
le Panier était encore le plus vieux de la cité phocéenne

Image indissociable du Vieux Port, celle du Pont Transbordeur qui enjambe son entrée.
Aujourd’hui il a disparu dynamité par les allemands en 1944

On le doit à l’architecte Ferdinand Arnodin. Il fut construit en dix-neuf mois pour relier les quais du Port et de Rive Neuve.
Inauguré le 15 décembre 1905, son but, soulager le trafic maritime sur le Vieux Port

Le transbordeur est composé de deux pylônes de 86,60 mètres de haut et de 240 tonnes chacun. À 52 mètres au-dessus de la mer,
le tablier de 239 mètres relie les deux pylônes. Une nacelle de 120 m² et de 20 tonnes fait la navette entre les rives en 1 minute 30

En 1944 les allemands, lors de la Bataille de Marseille, craignant l’arrivée par la mer d’une menace font sauter le Pont
mais seul le pylône nord s'abat dans les eaux.Le reste s'écroule le 1er septembre 1945, à la suite de la mise à feu de 400 kg d'explosifs

Le Ferry Boat, célébré par Pagnol dans sa Trilogie, prononcé par Raimu « le Feri Boite » et son capitaine Escartefigue
qui lui fait traverser le Vieux Port 24 fois par jour, est une navette pour aller d’une rive à l’autre du port de Marseille

Créée en 1880 le service est assuré par deux navires, les "Mouche IV "et "Mouche VII". En 1952 le "César",
à propulsion diesel complète le trio qui dessert trois trajets différents.
Mairie – Place aux Huiles, Place Vivaux – Criée aux poissons, Fort Saint-Jean – Rive Neuve

Les trois lignes ont fonctionné simultanément pendant plusieurs décennies avant que, celle entre la Place Vivaux et la Criée aux poissons
ne soit fermée en 1926 en raison de la concurrence du Pont Transbordeur. 50 ans plus tard, au milieu des années 1970,
la troisième ligne subit le même sort cette fois à cause de l’évolution des activités économiques de Marseille.
Ne reste alors plus que la première ligne, toujours en place aujourd’hui avec le "César", qui a tout de même connu son lot de péripéties

De la baie du Lacydon à Marseille et en passant par Massalia …
... près de 2600 ans d’Histoire

Les Docks sont construits de 1858 à 1864 selon le modèle des docks anglais, et constitués de cinq bâtiments
de sept étages pour une longueur totale de 365 mètres. Les travaux de réhabilitation démarrent en 1992.
Les Docks de Marseille sont ouverts le 10 octobre 2015

Situé dans le quartier de la Joliette en face des Terrasses du Port, les Docks de Marseille est un véritable espace de vie au cœur de la ville.
Composée d’une rue intérieure bordée de boutiques et autres lieux de détente et de services, ainsi que de bureaux,
cette place ouverte sur la ville et la mer est un espace innovant et original

C’est au cours de travaux d’archéologie préventive boulevard de la Corderie dans le quartier Saint-Victor
que fut découvert ,entre avril et juin 2017, la Carrière Antique. Du VIème siècle Av. Jc à l’époque romaine
elle fut utilisée pour l’extraction de blocs de calcaire destinés à la construction monumentale de tambours
et fûts de colonnes, ou de grands blocs d'opus quadratum (construction murale), par exemple,
mais aussi un atelier de production de sarcophages en calcaire

On a trouvé sur place des traces de fabrication en chaîne opératoire et de calepinage pour la taille

Une cuve de sarcophage a même été retrouvée en place, achevée
mais présentant des défauts donc n'ayant jamais servi

La Joliette
Marseille prenant de l’importance son Vieux Port
avait du mal à contenir le trafic maritime. Une extension s’imposait. Déjà en 1805
on projetait de construire un nouveau bassin vers le sud. Rien n’aboutissait !
Deuxième port de France, l'enjeu devient trop important et la décision échappe à la ville ; par la loi du 5 août 1844 le gouvernement
ordonne la construction du bassin de la Joliette, au nord du Vieux-Port, à travers un ambitieux chantier

La construction de la Digue du Large est réalisée avec la technique des blocs en béton, moins couteux et plus résistants à l’eau de mer.
Les infrastructures de la Joliette commencent à être utilisées dès 1847. Le bassin sera achevé en 1853.
Le port auxiliaire du Frioul est agrandi. L'extension du port continue avec la construction des bassins du Lazaret et d'Arenc,
puis la construction du bassin Napoléon en1858. Enfin pour relier l’ancien et le nouveau port,
la rue Impériale (aujourd’hui rue de la République) est tracé

En 1967 il est décidé de la construction d’un vaste centre commercial au cœur de la cité phocéenne,
le « Centre Bourse ». Au moment des fouilles du chantier d’importants vestiges archéologiques furent mis à jour
et les travaux furent stoppés net. Sur près de 10.000 m² on venait de découvrir le Port Antique de Massalia.
Le « Centre Bourse fut finalement construit mais un peu plus à l’est

La découverte était de taille … il s’agissait du site du port datant de la fin du IIème siècle Av. Jc. jusqu’à l’époque romaine
avec des fortifications, des terrasses funéraires, des installations portuaires, un bassin d’eau douce …

A l'époque, le Vieux Port s'étendait plus à l’est et remontait en formant ce que l’on appelle la corne du port
qui aboutissait à une zone marécageuse. Cette corne s’étalait devant les remparts de la ville.
Les quais actuellement visibles datent de l'époque romaine et sont conservés sur une longueur de 180 m ;
des escaliers servant au déchargement des marchandises sont encore visibles

Au fil du temps le plan d’eau s'envase progressivement et sert de dépotoir. On y abandonne toute sorte de déchets : vaisselle et objets divers.
Un navire marchand de 23 m de long y est même abandonné vers le IIIe siècle de notre ère. Ce bateau s'est progressivement
enfoncé dans la vase, ce qui a assuré sa conservation. Mise au jour au cours des fouilles, cette épave a pu être extraite
et conservée grâce au procédé de lyophilisation. Elle est actuellement exposée au musée d'histoire de Marseille

le Mur de Crinas, un médecin marseillais du Ier siècle

le jardin des Vestiges - le Port Antique
La Tour penchée
Les épaves du Lacydon :
à gauche un bateau dragueur et à droite un navire marchand du IIIème siècle de notre ère

Les épaves de navires antiques découvertes dans la rade de Marseille illustrent le dynamisme économique
du port de Marseille depuis l’arrivée des premiers colons phocéens

Leur mise au jour n’est pas uniquement le fait des fouilles subaquatiques ; plusieurs sites terrestres ont livré
les vestiges de bateaux ou d’installations liées à la construction navale. En effet, du fait des remblaiements successifs
intervenus au cours des siècles, les rivages antiques se trouvent actuellement plusieurs dizaines de mètres à l’intérieur des terres, ponctuellement touchés par des opérations d’urbanisme et donc des fouilles préventives

Cette maquette représentant Marseille au IIème siècle avant notre ère montre l’importance du port de guerre.
Les loges individuelles des navires, bien visibles sur le rivage, permettaient aisément de les tirer au sec ou,
au contraire, de les remettre à l’eau rapidement lorsque cela était nécessaire
© A. Hesnard, maquette D. Delpalillo (CCJ, CNRS)

 

10 - mur de Crinas

11 - puits (disparu)

12 - terrasse funéraire (disparue)

13 - terrasse funéraire triglyphe

14 - bassin d'eau douce

15 - actuel centre Bourse


corne du port - 1

quai de pierre - 2

platre-forme de décharge - 3


avant-mur - Vème siècle - 4

tour sud - 5

tour penchée - 6

chaussée - 7

voie d'accès - pavage - 8

your nord - 9



La cathédrale de la Major domine d’une part le Vieux Port et de l’autre le port de la Joliette
C’est une silhouette incontournable de la cité au même titre que la « Bonne Mère »

Construite entre 1853 et 1893 sur les plans de l’architecte Léon Vaudoyer
elle affiche un style néo-byzantin original avec sa décoration intérieure en marbre et porphyre.
Au cours de sa construction sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale du XIIème siècle
on a découvert l’existence d’une troisième église - paléochrétienne -
et du plus grand baptistère des Gaules établis sur le même site

Elle été érigée en basilique mineure par le pape Léon XIII le 24 janvier 1896

La « Bonne Mère » domine la Méditerranée et protège Marseille du haut de la colline de la Garde.
Construite par l'architecte Henri-Jacques Espérandieu dans le style romano-byzantin, elle remplace
une chapelle du même nom édifiée en 1214. Elle est bâtie sur les bases d'un fort du XVI ème siècle
construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint

En 1214 un prêtre de Marseille, maître Pierre, a l'idée de construire sur la colline de la Garde
une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Cette colline appartenant à l'abbaye de Saint-Victor, maître Pierre
demande à l'abbé l'autorisation d'entreprendre les travaux. L'abbé l'autorise
à planter des vignes, à y cultiver un jardin et à y bâtir une chapelle

Quatre ans plus tard cette chapelle est terminée
Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Age
considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs

Depuis toujours les gens de mer ont vénéré la Bonne Mère

Les ex-voto sont l’objet de leur reconnaissance, peintures, maquettes en tous genre, plaques gravées
de textes parfois très imagés témoignent, suspendus dans la nef, accrochés aux murs, sur la terrasse,
dans les chapelles, de leur confiance et de leur reconnaissance

Encore aujourd’hui plus d’une dizaine d’ex-voto sont offerts chaque année

Du haut du clocher on découvre le vaste panorama de l’anse des Goudes à gauche aux îles du Frioul à droite et du quartier du Roucas Blanc à Endoume
Notre-Dame de la Garde
L'Abbaye de Saint-Victor de Marseille
photos : Frédéric.D – Bible et Nombre - YNC – Wikipédia - Georges Millet

C’est Jean Cassien, moine provençal du Vème siècle qui fonda l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille
à proximité des tombes des martyrs marseillais. Au premier millénaire le rayonnement de l’abbaye
fut d’une grande importance en Provence. Un de ses abbés, Guillaume de Grimoard,
fut élu pape en 1362 sous le nom d'Urbain V.

Victor est né à Marseille. Il était officier romain dans la légion thébaine.
Cette légion qui était entièrement composée de Chrétiens
fut massacrée au IVème siècle par les empereurs Dioclétien et Maximien.

C’est dans les Actes des Apôtres que l’on trouve le martyr de Victor :

"Le 21 juillet, Victor est tiré des arrêts et traduit à nouveau devant le préfet Euticius.
Il refuse à plusieurs reprises de sacrifier aux dieux. Le juge lui présente
l’autel où il doit sacrifier.

Mais Saint Victor ne supporte pas de regarder l’autel dédié aux faux dieux.
D’un coup de pied, il le fait tomber de la main du prêtre, par terre.
Pour ce fait, le juge en colère ordonne que le pied ayant donné le coup soit coupé.

Euticius lui dit : « Sacrifie tout de suite, maintenant ». Saint Victor lui répond :
« Je ne sacrifie pas aux démons ».

Alors Euticius ordonne de le mettre sous la meule du boulanger, entraîné par un animal, où le grain autrefois dispersé est habituellement moulu.

Et lui-même, ainsi contraint, rend l’âme

Les chrétiens de Marseille dérobent le corps, puis ils cachent les saintes reliques en hâte, en un lieu à flanc de colline, où ils creusent le rocher."

C’est à cet emplacement que fut construite l’Abbaye qui devint un haut-lieu du christianisme du sud de la France
C’est la raison pour laquelle on y trouve un grand nombre de sarcophages
autour de Saint Victor

A - Escalier d'accès

B - Chapelle Saint Maurant

C - Chapelle Saint Isarn

D - Chapelle Saint André

E - Ancienne sacristie

F - Martyrium

G - Chapelle Saint Lazare

H - Atrium

II I- Chapelle Saint Blaise

J - Chapelle Saint Hermés

K - Escalier vers la crypte

Au fond, la chapelle Saint André vue depuis le Martyrium avec au premier plan le sarcophage de Saint Cassien et la Vierge noire en bois de noyer
vue - coupe en travers
vue - coupe en long

A - Porche d'entrée

B - Chapelle du Saint Sacrement

C - Nef gothique

D - Travée droite (côté sud)

E - Travée gauche (côté nord)

F - Transept

G - Chœur

H - Sacristie

IIII - Chapelle Saint Esprit

J - Entrée de la crypte

W - Autel en marbre du Vème siècle

Sarcophage de la « Traditio Legis »,
du sacrifice d'Abraham et de la guérison de l'aveugle

Chapelle du saint sacrement
où se trouve l’autel en marbre du Vème siècle

La nef gothique avec au fond l’orgue du facteur Augustin Ziegler - 1840

Saint Victor en légionnaire romain
Tenture de l'Apocalypse de Saint Jean accrochée dans le porche d'entrée
A la fête de la Chandeleur les marchandes installent leurs étals
devant l’abbaye pour vendre des « navettes », petits gâteaux marseillais,
et des cierges

Escalier d’accès de l’église à la crypte
L'Atrium comportait neuf colonnes ioniques du Vème siècle provenant d'édifices païens, dont trois étaient de marbre et les autres de granit.
En 1803, le préfet Charles-François Delacroix, sous prétexte de procéder à des travaux de consolidation, fit ôter vers 1803
ces piliers pour les remplacer par des colonnes quelconques

Les colonnes originales furent utilisées pour orner des jardins et des carrefours.
Une de ces colonnes, dont les deux enroulements sont à moitié cassés, supporte, au carrefour de la rue d’Aubagne, rue de l’Arc et de la rue Moustier,
le buste d’Homère

La chapelle Saint Mauront avec les sarcophages des sept dormants, de saint Maurice, des compagnons de saint Maurice et celui de Julia Quintina

Quatre des « sept dormants »
pour en savoir plus sur la légende des sept dormants cliquez sur la photo
Les compagnons de Saint Maurice
Chapelle Saint Isarn
Pierre tombale de Saint Isarn
Chapelle Saint Lazare au fond à gauche le sarcophage des Saints-Innocents
Le sarcophage des Saints-Innocents

Ancienne sacristie
Sarcophage du Christ en gloire - Vème siècle, au centre le Christ trône dans un cercle,
de part et d’autre, les apôtres, Pierre et Paul l’acclament

Ancienne sacristie
Sarcophage allégorique – Vème siècle, au centre le Christ sous la forme
de l’Agneau est entouré à chacune des extrémités par les scènes
des noces de Cana et de la multiplications des pains

Ancienne sacristie
Chapelle Saint Isarn - le sarcophage dit "des compagnes de Sainte Ursule"
Chapelle Saint André
l’autel à cannelures surmonté de Saint André supplicié sur un tripalium

Chapelle Saint Isarn - le sarcophage dit de Sainte Eusebie

La Crypte
L'Eglise supérieure
Accès de l’atrium vers l’église supérieure
La nef gothique, l'abside et le chœur